Abattre un mur porteur, les démarches et les coûts
Casser un mur porteur peut se révéler être un dilemme. Si cette opération peut transformer et illuminer l’espace de votre domicile, elle reste complexe car elle influence directement la structure de l’habitat. Ainsi, la question se pose : comment démolir un mur pour optimiser l’espace tout en préservant la structure ? Dans ce guide, l’architecte d’intérieur parisien Olivier JULIEN vous conseille sur les démarches, précautions nécessaires et coûts à envisager pour ce projet ambitieux.
Vous pouvez abattre les murs porteurs pour agrandir les pièces de votre maison ou créer une salle de bain. Cependant, ces travaux de démolition ou d’ouverture dans un mur ne sont pas sans risque. Dès lors, la mise en place de certaines démarches administratives, l’étude d’avant-projet et la recherche de spécialistes dans ce genre de travaux délicats s’imposent.
Tout d’abord, vous devez bien réfléchir à votre projet de rénovation. Abattre ou ouvrir un mur porteur n’est pas quelque chose à prendre à la légère. Modifier ou démolir ce mur doit vraiment améliorer votre logement !
Selon que vous vivez en copropriété ou en maison individuelle, des formalités administratives sont nécessaires. D’autre part, les architecte intérieur Paris, architectes et ingénieurs en structure doivent assurer l’étude, la faisabilité du projet et le suivi de chantier. Voyons ensemble les différentes étapes et démarches pour la démolition d’un mur porteur.
Les murs porteurs se distinguent visuellement d’une cloison intérieure par son épaisseur. Si vous tapotez dessus avec votre point, le son émis par le mur doit être profond et sourd. Mais il ne faut pas se fier uniquement à cette méthode, car il arrive que certains murs porteurs aient l’air creux à cause des couches d’isolation qui les recouvrent ! La position du mur peut être aussi indicative. Si ce mur supporte d’autres murs, des planchers, des poutres, une poutrelle, un linteau, des charpentes, ou constitue un mur de façade, il s’agit très probablement d’un mur porteur.
Pour vraiment savoir si un mur est porteur, il faut faire des sondages. Idéalement, faites appel à un bureau d’étude composé d’ingénieurs structure. Ils font un repérage en pratiquant des sondages dans la maçonnerie (trous dans les murs), et par la lecture des plans de copropriété. Les sondages permettent l’étude directe de l’épaisseur et de la constitution des parois (mur en pierre, briques, parpaings, béton armé, béton cellulaire, carreaux de plâtre, placo, etc.). En copropriété, les ingénieurs structure peuvent également visiter les étages de dessus et dessous voire la charpente pour se rendre compte de la structure du bâtiment. Il est prudent, dans les immeubles anciens, de s’assurer qu’une cloison ne s’est pas transformée en un mur par l’affaissement des planchers : on appelle ces murs des murs semi-porteurs, car ils ne sont plus de simples cloisons ni des murs non porteurs.
Avant de commencer à casser un mur porteur, des autorisations doivent être obtenues. Celles-ci dépendent du type de votre logement, en maison individuelle ou copropriété. Selon le cas, plusieurs parties peuvent être impliquées avant d’avoir l’autorisation de faire des ouvertures ou faire casser des murs porteurs chez vous : service urbanisme, syndic de copropriété, bureau d’étude technique, etc.
Avant de commencer des travaux d’ouverture de murs porteurs, des autorisations doivent être obtenues. Celles-ci dépendent du type de votre logement, en maison individuelle ou copropriété. Selon le cas, plusieurs parties peuvent être impliquées avant d’avoir l’autorisation de faire des ouvertures ou faire casser des murs porteurs chez vous : service urbanisme, syndic de copropriété, bureau d’étude technique, etc.
Casser un mur porteur est un projet de transformation majeure qui nécessite une approche rigoureuse et structurée. Cela impose d’avoir recours à des experts : un bureau d’études structurelles ou techniques, un cabinet d’architecture intérieure à Paris ou généraliste, ainsi qu’une entreprise de construction ou de maçonnerie. Une fois leurs analyses achevées, il est primordial de présenter les résultats devant une assemblée générale de copropriétaires. Cela permet de légitimer votre initiative et de dissiper les inquiétudes éventuelles. Une option est de convoquer une assemblée générale extraordinaire via le syndic pour fluidifier la démarche, tout en respectant le règlement de copropriété, bien que cette option puisse engendrer des coûts supplémentaires.
Pour vous prémunir contre d’éventuelles accusations de voisins malintentionnés, il est conseillé de réaliser un constat des zones susceptibles d’être affectées par l’abattage du mur porteur et par l’ensemble des travaux connexes.
Il est important de souligner que cette procédure est chronophage et doit être anticipée dès la phase de conception du projet, car elle peut influencer le calendrier et la durée des travaux.
Selon le cabinet architecte d’intérieur l’Agence BLEU, les termes « ouvrir » ou « abattre » un mur porteur sont un abus de langage. La technique et le moyen d’ouvrir, découper ou percer le mur peuvent varier. Bien souvent, les entreprises découpent à la scie la partie du mur à enlever. Ils peuvent scier avec les scies à main ou à la disqueuse pour de petites ouvertures dans de petits murs ou utiliser une scie guidée sur des rails fixés aux murs pour les ouvertures plus importantes dans des murs plus épais. Cependant, le découpage du mur ne peut se faire qu’à la condition que les charges (poids du bâtiment) soient reprises par des étais disposés correctement autour et durant la découpe du mur porteur (étaiement). Ainsi, ces étais supporteront la charge de ce qui se trouve au-dessus de l’ouverture (toiture, charpente, combles aménagés, étages supérieurs éventuels, etc.). C’est une étape délicate à ne surtout pas négliger et à bien surveiller lors de la réalisation de travaux.
À ne pas oublier : les entreprises « n’y vont pas avec le dos de la cuillère » pour casser un mur porteur, car c’est quasiment impossible, c’est du gros œuvre. Il ne faut surtout pas bâcler les protections autour de la mise œuvre ! Le poids des étages étant repris par les étais et l’ouverture étant faite, l’installation d’IPN, poutre, poutrelles ou autres profils métalliques adaptés peuvent être effectués avec la même précaution. Ces poutres et poteaux métalliques (très généralement en acier) supportent le poids des planchers au-dessus du mur ayant subi l’ouverture. Ensuite, les profils métalliques pourront être scellés dans le mur avec du béton ou des produits chimiques. Pour l’aspect et les finitions, les profils peuvent être cachés ou laissés tels quels pour un style industriel.
Selon l’Agence BLEU, agence architecture intérieure, les prix à prévoir pour l’ouverture d’un mur porteur peuvent aller de 4.000 € à plus de 10.000 €, études incluses. Les facteurs suivants feront varier le tarif :
Les délais peuvent varier grandement selon plusieurs critères. Si les études des agence architecture intérieur Paris, architectes d’intérieur et bureaux d’étude structure ne prendront (sauf cas très spéciaux) que 3 ou 4 semaines et si cette ouverture du mur porteur modifie l’aspect extérieur d’un bâtiment, une déclaration préalable prendra maximum 1 mois. C’est le délai légal que l’urbanisme et les ABF (Architecte des Bâtiments de France) doivent respecter : passé ce délai le dossier est accepté par défaut.
Par contre, la validation du projet en assemblée générale de copropriété peut prendre du temps. En effet, ces assemblées générales de copropriété se répètent tous les ans. Dans le cas où vos études tombent juste après une assemblée de copropriété, vous devrez attendre presque un an. Mais tout n’est pas perdu ! vous pouvez convoquer une assemblée générale de copropriété extraordinaire. C’est payant, mais vous n’aurez pas à attendre pour faire abattre ou ouvrir un mur porteur. Pour la réalisation des travaux de rénovation ou travaux de démolition de mur porteur, comptez entre 3 et 5 semaines selon le type d’intervention nécessaire.
Ouvrir ou détruire un mur porteur est dangereux : risque d’effondrement, menace de l’équilibre des forces dans la structure de la maison ou du bâtiment. Seuls un architecte ou un architecte d’intérieur aguerri pourront vérifier la faisabilité de votre projet et ses conséquences. Par exemple, si vous abattez une partie d’un mur porteur pour installer une porte, vous devez vous assurer de pouvoir remplacer les éléments de support manquants par autre chose, un autre matériau, une autre texture.
Il est souvent utile de casser un mur porteur, mais comment garder intact ce qui reste au-dessus de la porte ou de la fenêtre nouvellement créée ? Les autres murs et cloisons pourront-ils supporter le poids des étages supérieurs ? Seuls un architecte ou un architecte d’intérieur vous le diront. Le bureau d’études techniques ou bureau d’étude structure, pour sa part, déterminera la procédure d’ouverture ou de suppression du mur porteur et sélectionnera, par un calcul très précis, le type d’élément de support le plus approprié à mettre en place pour un résultat optimal.
Autre point très important à vérifier : l’ensemble des différents acteurs du projet doivent avoir une couverture décennale valable (assurance décennale ou garantie décennale) ainsi qu’une assurance dommages-ouvrage.
De la conception aux travaux, il est important de s’entourer de professionnels qualifiés. L’entreprise qui réalise les travaux, doit entre autres, mettre en place une structure temporaire de soutènement lors de l’ouverture du mur porteur pour éviter d’éventuels mouvements de la structure.
Si vous devez choisir un prestataire par vous-même, demandez à voir ses réalisations précédentes, qui vous donneront une idée de ses capacités. Il faudra aussi être patient si vous habitez en copropriété, car le processus est long et parfois délicat.
Chaque projet est unique et rien n’est impossible, alors si votre budget le permet, demandez à votre architecte ou architecte d’intérieur de vous faire des propositions en incluant une ouverture de mur porteur.